Notre influence
Au Japon, rei - salut - ghi - rite/droiture - fait allusion à la courtoisie qui régit les relations envers autrui. On parle alors de reighi saho, un comportement duquel émanent attention, politesse et respect. Kan, par extension, se rapporte au lieu de pratique de cet enseignement.
Dans les budô - arts martiaux traditionnels -, reishiki - étiquette - correspond au cérémonial et à l’ensemble des rituels qui participent à la structuration des gestes et des attitudes permettant l’expression de reighi. Reishiki régit les diverses formes de saluts - rei - : la manière de se déplacer dans le dôjo, et notamment les relations entre les partenaires et les professeurs en fonction de leur ancienneté.
Ces dispositions instaurent une mise en forme de l’espace et du temps et relient passé et présent : elles rappellent des dispositifs gestuels anciens au sein desquels les possibilités de transmission des savoirs peuvent s’épanouir. Il s’agit d’exercer l’attention que l’on porte à ses propres actions, aux autres et à son environnement. Par exemple, la recherche de la profonde signification de rei - salut - : par le biais de rei s’amorce chaque relation humaine ou « non-humaine », la reconnaissance d’une présence dans sa profonde valeur d’existence. Cette manière de faire est ainsi dirigée aussi bien vers tout être vivant, animé, qu’en direction des « choses » du monde, dites inanimées.